Pièce n° 0147

Saint-Cloud. Janvier 1961

Il s’agit des notes d’un cours professé à Saint-Cloud, il est possible qu’il s’agisse d’une reprise de grande leçon. La problématique du cours s’énonce comme suit : « Il n’est pas question de confronter les problèmes que posent notre temps avec l’une des grandes figures de la raison (avec un type de rationalisme) mais bien de nous demander si le noyau formel qui a assuré la survie (que l’on reconnaît à travers chaque type de rationalisme) est encore vivant aujourd’hui et dans ce cas quelle forme de représentation du rapport concept-réel est appelé par une telle survie et par le contenu d’où émergerait son exigence. Et comme ce noyau formel renvoie à un noyau vivant et effectué à savoir l’opération de rendre compte, le problème qui se pose en premier est celui-ci : comment se présente aujourd’hui cette opération : rendre compte ? Cette opération peut-elle encore être livrée dans un discours cheminant vers sa cohérence dans la forme du concept ? Cette forme peut-elle encore se déployer comme connaissance du lien de l’homme au réel ; comme expression de la complicité de l’être et de la pensée, comme accueil, par l’homme qui pense, de la ‘ratio entis’ ? Et dans cette manière d’accueillir qui serait à la fois le propre de l’homme et le propre de l’Etre, l’exigence qui porterait l’homme à ‘rendre raison’, pourrait-elle trouver son origine et sa justification ? » (p.11 et 13). Après avoir analysé l’opération consistant à rendre compte, Desanti essaie d’analyser le sens des objectivités idéales à partir de l’exemple de l’algèbre. Enfin il tente de thématiser la privilège et l’impuissance de la ‘mathesis’ qui trouvent leur racine dans la pureté de la ‘mathesis’.

  1. Introduction et plan (4-13)
  2. 1) Rendre compte (13-19)
  3. 2) Les objectivités idéales (21-43)
  4. 3) Situation de la mathesis dans la culture moderne (43-64)